Dilatation



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L’hémodialyse est le traitement de dernier recours avant la greffe de rein (discutée au cas par cas) chez l’insuffisant rénal chronique en insuffisance rénale dite terminale. Pour que ce traitement se déroule dans les meilleures conditions, il est nécessaire de fabriquer un abord vasculaire appelé fistule artérioveineuse qui permet d’épargner le capital veineux du patient lors des séances itératives de dialyse.

La fistule artério-veineuse est l’abord vasculaire de première intention chez presque tous les malades en insuffisance rénale terminale nécessitant la dialyse. Il s’agit d’un acte chirurgical minutieux voir de la microchirurgie. Pour se faire, on relie une artère à une veine qui va secondairement se dilater du fait de l’augmentation de la pression et du débit. En effet, la pression artérielle est largement supérieure à la pression veineuse et la fabrication d’une fistule artério-veineuse réalise en quelque sorte un « court circuit » et expose directement la veine au régime de haute pression qui règne dans l’artère. D’autre part, le tissu dont est formé une veine est différent de celui d’une artère et est beaucoup plus « souple » et du coup plus facilement déformable. Ainsi, du fait de la pression, du débit et de la qualité tissulaire du vaisseau, la veine se dilate. Si la veine est en position superficielle par rapport à la peau, elle se développe ce qui permet de la ponctionner aisément à chaque séance de dialyse. La fistule est toujours réalisée au niveau du bras non dominant (ex : bras gauche chez le droitier). La durée de vie des fistules est variable, mais de plusieurs années.
En cas d’échec de la fistule ou de non réalisation pour des raisons techniques, on a recours au pontage artério-veineux qui consiste à la mise en place sous la peau d’un tube reliant l’artère humérale à une veine. Ce tube peut avoir 3 origines : une veine appartenant au malade, un vaisseau appartenant à un autre organisme (ex : carotide d’un bovin préalablement traitée) ou du matériel synthétique (prothèse en Goretex). Cependant, la durée de vie des pontages est moindre que celle des fistules en raison de la plus grande fréquence des complications.

Déroulement d’une séance de dialyse :

En moyenne, 3 séances de 4h sont nécessaires par semaine
La fistule artério-veineuse est piquée par 2 aiguilles distantes de quelques centimètres, l’une connectée à la ligne artérielle, l’autre connectée à la ligne veineuse.
L’appareil de dialyse est ensuite mis en route et le sang circule du patient vers le dialyseur au niveau de la ligne artérielle, puis du dialyseur vers le patient au niveau de la ligne veineuse. Des échanges de molécules vont alors se produire entre le sang du patient et le bain de dialyse (dont le contenu est étudié pour) via une membrane spécifique et/ou un système de pression.

 Les complications secondaires de ces fistules sont assez rares et nécessitent parfois un sacrifice du montage surtout en cas d’infection. Il existe 6 principales complications : développement insuffisant de la fistule, infections, anévrysme, sérome, l’ischémie et l’hyperdébit.